C’est dans la cour de sa maison natale à Batna, dans les montagnes des Aurès en Algérie, que Houria Aïchi s’éveille au chant. Les femmes se réunissaient souvent pour chanter et Houria (signifie « liberté » en arabe), enfant, courait de maison en maison se joindre à elles. Elle restera passionnément fidèle à ses racines et au patrimoine transmis par sa grand-mère depuis ses plus tendres années.

Elève brillante, elle a poursuivi ses études secondaires à Constantine, fréquenté l’université d’Alger et achevé sa formation universitaire de sociologie à la Sorbonne de Paris.

Parfaite interprète des chants séculaires des femmes des Aurès, Houria Aïchi est devenue en trente ans l’ambassadrice internationalement reconnue de la chanson chaouie.

La voix claire, le chant vigoureux des berbères de l’Est algérien, Houria nous transportera vers les montagnes des Aurès entre rythmes de bendir percutants et sons de flûtes tour à tour plaintives, enjouées ou joyeuses. Le répertoire chanté, en arabe ou en berbère, est considérable. Le chant d’inspiration religieuse côtoie les danses, les récits épiques et les amours naissants.

Houria sera accompagnée par Saïd Nissia à la flûte. Berger de Kabylie, Saïd Nissia a appris en autodidacte à jouer sur plusieurs de types de flûtes qu’il fabrique lui-même. Un jeu précieux et vibrant pour accompagner la voix de « la diva des Aurès ».

Houria Aïchi : chant et percussions (bendir)

Saïd Nissia : flûtes (gasba, jawaq et nay)